Le suspense de la dette de guerre allemande envers la Grèce
par Maria Negreponti-Delivani 23.10.2012
——————————————————————————————————–
Questions opportunes au Premier Ministe Antonis Samaras :
Les questions que je me pose sont peut-être naïves, mais j’avoue ne pas comprendre, et une grande partie de mes compatriotes, j’en suis convaincue, se demande elle aussi POURQUOI:
1. Pourquoi chaque jour est-il une souffrance pour les Grecs, pourquoi sommes-nous réduits à vivre dans des conditions à ce point dégradantes – aussi bien au niveau national que personnel. Nous nous sommes mis à genoux devant les Allemands, dont la Chancelière Angela Merkel est la représentante élue, nous avons consenti à notre anéantissement social et économique, nous lui avons sacrifié aussi trois générations au moins, car les Grecs sont contraints d’émigrer s’ils ne veulent pas vivre dans l’indigence, soumis au diktat de leur “protecteur” allemand.
POURQUOI n’exigeons-nous pas des Allemands – qui, disons-le monsieur le Premier Ministre, ne sont pas nos amis, contrairement à ce que vos propos bienveillants à l’égard de madame Merkel laissent parfois entendre – qu’ils remboursent leur dette de guerre, estimée à 510-575 milliards d’euros, et la réparation des horreurs commises pendant l’Occupation?
Cette question, je me permets de le faire remarquer, est abordée de façon complètement délirante depuis trois ans maintenant. On se livre ainsi à des discussions interminables, on lui consacre des “journées” et des conférences, des publications et des articles, on est même allé jusqu’à mobiliser des experts étrangers, dont beaucoup d’économistes, qui se saisissent de l’affaire, constatent effectivement l’existence de cet énorme dette non réglée de l’Allemagne envers la Grèce et puis… RIEN!
Pourquoi la question en reste là? A quoi se heurte-t-on?
2. Les gouvernements pro-mémorandums qui se succèdent ces trois dernières années, semblent vivre un véritable calvaire, s’efforçant de satisfaire l’inhumaine boulimie de nos “partenaires” européens qui menacent gravement notre vie même, avec la légalisation des médicaments génériques qui seront fabriqués et avalisés n’importe où sauf en Grèce, avec les aliments périmés qu’on nous donnera à nous, les “indigènes” à consommer. To ut porte à croire donc, que nos gouvernements sont forcés – je veux croire qu’ils y sont forcés – à consentir au génocide économique du peuple grec.
Alors POURQUOI, si c’est ainsi, les divers gouvernements grecs des trois dernières années ne posent-ils pas SANS DÉTOURS la question à l’Allemagne du remboursement immédiat de la dette de guerre qu’elle a envers notre pays, et POURQUOI tolèrent-ils au contraire l’attitude avilissante – que la population dans son ensemble doit naturellement supporter – de madame Merkel, de monsieur To mnsen et de leurs acolytes?
4. CETTE QUESTION DOIT ÊTRE RÉGLÉE SANS DÉLAIS, À NOUS DE L’EXIGER. Car il est clair que si, pour une raison quelconque – et dans ce cas, il faudra bien sûr en vérifier le bien-fondé – l’État grec ne peut plus revendiquer ce qui lui est dû, il serait INTOLÉRABLE ET IMMORAL, CE SERAIT UN VÉRITABLE ACTE DE TRAHISON, D’UNE DÉSINVOLTURE INEXCUSABLE que de laisser croire à la population toute entière, que de la laisser espérer et réclamer le remboursement d’une DETTE EN FAIT EFFACÉE.
5. PAR CE JEU DE CACHE-CACHE HONTEUX, LES GOUVERNEMENTS SUCCESSIFS PRO-MÉMORANDUMS HUMILIENT LE PEUPLE GREC. ALORS ENFIN, QUE SE PASSE-T-IL DONC AVEC LA DETTE DE GUERRE ALLEMANDE?
IL EST DE VOTRE DEVOIR, MONSIEUR SAMARAS, DE RÉPONDRE AU PEUPLE GREC.
(Visited 3 times, 1 visits today)